Les coulisses de Majuno
Nathalie Chaulaic est une mosaïste pas comme les autres. Cette artiste qui se définit comme une chercheuse crée des compositions uniques faites de coquilles d’œuf dont elle détourne la matière de sa fonction première.
Ses œuvres sont inspirées du Rankaku, une technique asiatique qu’elle a découverte en Thaïlande. Grâce à cet art qu’elle maîtrise parfaitement, la matière joue avec la lumière et la nature entre dans nos intérieurs. Taillées en fonctions de leur bombé naturel, les coquilles sont souvent teintées de noir et toujours réhaussées de pâtes de verre colorées ou or.
Pour Majuno, elle fait deux propositions très différentes de mosaïques de coquilles.
Pourquoi avoir choisi de travailler la coquille d’oeuf ?
C’est un long process. Il a fallu vivre plusieurs vies pour en arriver là. J’ai commencé la mosaïque traditionnelle en 2005 avec le marbre et les pâtes de verre et il y a dix ans, j’ai découvert le Rankaku. L’esthétique comme la dimension recyclage me plaisent, je travaille d’ailleurs avec un maître pâtissier de ma région qui me fournit deux seaux de coquilles chaque semaine. Quand elles sont nettoyées et stérilisées, la magie peut opérer.
Comment avez-vous abordé le projet Majuno ?
J’ai imaginé ces deux œuvres depuis mon atelier de Saint-Léon, près de Toulouse, où je suis installée depuis vingt ans. L’effet peau de crocodile me permet de pousser le matériau coquille vers un autre, afin de créer une matière animale … mais sans animal.
Avec le mariage des pâtes de verre vénitiennes et des coquilles, j’ai souhaité proposer un projet plus classique même si le noir et l’or ne le sont pas tant que cela.
Contraintes, fragilité, temps d’élab :
Entre 4 et 5 semaines pour 1 m2 – supports verticaux conseillés même si les coquilles sont remplies de mortier colle qui apporte de la résistance. OK pour tête de lit, paravent, façade de meuble, ou surface plane mais sans rien poser dessus.