Les coulisses de Majuno
Mohamed Chabarik est un artisan mosaïste qui a su mettre sa passion pour le dessin au service de son art. Il a fait siennes les traditions millénaires de mosaïques pour imaginer des pièces contemporaines lumineuses et captivantes. Sa table s’inspire des différentes heures du jour, du bleu profond de la nuit au jaune éclatant du soleil.
Né en Syrie il y a 45 ans, Mohamed Chabarik a quitté son pays pour apprendre l’art de la mosaïque dans la prestigieuse école de Spilimbergo en Italie. Ce temple de la mosaïque situé dans le Frioul est au carrefour des traditions romaines et paléochrétiennes mais aussi de l’héritage byzantin venu de Venise.
Pourquoi avoir appris la mosaïque ?
J’ai toujours été passionné de dessin et j’adore travailler de mes mains. La mosaïque était faite pour moi. De plus mon pays natal, la Syrie, a fait partie de l’Empire romain. On y a récemment retrouvé des mosaïques vieilles de 1600 ans. Mon destin était tout tracé.
Plus sérieusement, j’ai trouvé avec cet art un moyen d’expression que me convient plus que tout autre.
Peut-on tout faire avec la mosaïque ?
Bien sûr, de l’art sacré aux objets d’art pur en passant par les bijoux ou le mobilier contemporain, tout est possible. Nous passons sans cesse de l’un à l’autre, mon épouse Laura et moi, dans notre atelier d’Udine dans le Frioul.
Nous créons nous-même nos moules, ce qui nous donne une immense liberté dans les formes par exemple. On peut tout imaginer avec la mosaïque, on peut même y glisser des feuilles d’or pour donner un éclat particulier aux créations.
Comment est née votre table pour Majuno ?
Le travail de recherche pour cette table nous a particulièrement plu. Nous nous sommes beaucoup amusés dans le choix des couleurs que nous avons voulu éclatante et lumineuses. Cette table tout en rondeur souffle le chaud et le froid… en même temps.